La Capoeira dans la langue Tupi Guarani (Indiens du Brésil)
est un type de végétation très dense où
les esclaves africains pratiquaient leurs danses traditionnelles,
assimilées à des mouvements d’animaux par
les colons portugais. Il s’agissait en fait d’un mélange
de danse et de lutte lié à la philosophie et au
combat pour le respect et la dignité. Les esclaves noirs
de cette époque ont amené avec eux un bagage culturel
énorme associé à une grande volonté
de résistance contre l’injustice de l’esclavage.
La Capoeira Angola est avant tout une philosophie
de vie basée sur le respect de soi et d’autrui. De
ce fait, la personne qui pratique la Capoeira Angola apprend à
avoir une vision du monde plus juste, une plus haute estime de
soi, à respecter autrui. Elle doit servir à faire
le bien. C’est une école de la vie et non de la violence.
Il est prouvé que la Capoeira Angola
apporte beaucoup de choses à l’homme tant sur le
plan de la santé, de la vie en société et
de sa formation intellectuelle. Elle requiert précision
et réflexion. Elle donne en échange le bien être,
une liberté intellectuelle et de raisonnement.
Rôle du Maitre de Capoeira :
Le maitre de Capoeira a un rôle de confident,
de conseiller, de sage. Il possède déjà une
grande expérience de vie et doit pouvoir apporter des réponses
précises aux interogations soulevées par les jeunes.
Les enfants, avec lesquels nous travaillons, ont manqué
de cadre de référence familial ou social. Le soutien
du maitre de Capoeira permet de supplanter cette carence.
Philosophie de la Capoeira Angola :
Le maitre de Capoeira doit aussi faire passer
des messages de discipline, de respect de soi et des autres à
travers la pratique de cet art. La ponctualité et la régularité
seront des qualités que devront acquérir les jeunes
impliqués dans ce programme. La Capoeira est un art noble
et sera respecté si les enfants prennent soin de se présenter
toujours vêtus convenablement (vêtements propres...),
d’arriver et de partir à l’heure prévue.
Cette discipline ne permet pas de différencier
une personne qui pratique depuis dix ans et un novice. Chacun
d’eux portera une tenue blanche sans distinction de niveau
ou de grade (pas de cordon ou de ceinture de couleur). L’humilité
de chacun sera ainsi préservée.
La pratique de la Capoeira Angola permet de mettre
en avant des pans de l’histoire occultés par les
livres ou l’éducation : la colonisation, l’arrivée
des esclaves noirs, le métissage du peuple brésilien,
ses racines transatlantiques.
Le cours :
La musique et le chant sont présents tout
au long du cours.
• Élongation et échauffement
• Travail des figures en individuel
• Travail des figures en couple
• Apprentissage des chants traditionnels
• Apprentissage de la pratique instrumentale
• Confection des instruments traditionnels (berimbau, caxixi,
reco reco...)
• Roda de Capoeira (rencontres, démonstrations publiques)
Les musiciens sont assis sur un banc (3 berimbaus, un reco reco,
un pandeiro, un agogo, un atabaque). Tous les autres sont assis
en rond autour d’eux. Le maitre de capoeira lance le premier
chant qui est repris en choeur par tous. Les enfants entrent dans
la danse par couple afin de s’affronter et d’éprouver
leurs ruses respectives.
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