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Situation géographique, démographique et économique de l’état de Piaui

Une population métissée et des productions d’autosubsistance ou de services

situation sur la carte mondiale
situation au Brésil

La ville de Teresina est la capitale de l’état du Piaui dans le Nordeste brésilien. Elle se situe à la confluence entre deux rivières très importantes qui traversent cet état : le Rio Poty et le Rio Parnaiba. C’est la seule capitale des neufs états du Nordeste qui se situe à l’intérieur des terres. Sa croissance est exponentielle car elle passée d’environ 50 000 habitants en 1950 à 800 000 habitants en 2000. La population de cette ville est essentiellement composée de métis descendants d’indiens, d’africains et de portugais. Le peuple natif, indigène est peu représenté car les indiens ont été complètement exterminés peu de temps après la colonisation de ces terres.
Les ressources économiques de l’état du Piaui proviennent essentiellement de cultures vivrières et de pêche en rivières et en mer. Le sud est une région très sèche. Les productions agricoles s’en trouvent réduites à des cultures d’autosubsistances. Plus au nord, la saison des pluies permet d’enregistrer des récoltes plus abondantes mais non suffisantes puisque les retards technologiques dans le domaine de l’agriculture sont très importants



La réalité sociale de Teresina

Teresina est considérée aujourd’hui comme l'une des villes les plus pauvres du Brésil

Aujourd’hui, Teresina présente un indice de favélisation trés élévée. Plus de cinquante pour cent de la population de l'état du Piaui est analphabète. Ce constat justifie les trois principales causes de l’explosion démographique (familles nombreuses allant jusqu’à plus de 20 enfants) : taux élevé de migration vers la capitale, nombre important d’adolescentes enceintes, absence d’éducation élémentaire et d’hygiène, comme l’indique le sociologue Benedito da Silva, chercheur à l’université fédérale de Teresina : « Certaines adolescentes n’ont pas conscience qu’une simple relation sexuelle génère un enfant, surprises parfois de voir leur ventre grossir. Il est fréquent de voir des jeunes filles, âgées de 12 à 15 ans, déjà mère, ayant avorté une à deux fois. »
Teresina est aujourd’hui la capitale du Brésil dont l’indice de natalité et de mortalité infantile sont parmi les plus élevés du pays.

A cette croissance désorganisée s’ajoute une série d’autres problèmes : manque d’établissements scolaires, d’hôpitaux, d’infrastructures sanitaires, générant par conséquent une compétition accélérée et désordonnée. La situation sociale de la ville est aggravée par la présence presque exclusive d’emploi de biens et services et par l’absence de production industrielle et agricole, importées la plupart du temps des états voisins.

Dans ces familles destructurées, l’éducation est difficile et souvent les enfants sont abandonnés à leur propre sort. Ils sont, dès leur plus jeune âge, contraints à prendre des sous-emplois pour apporter des revenus à leur famille. Nombreux sont ceux qui abandonnent leur domicile et ne subviennent à leurs besoins qu’à travers le vol et le trafic de drogue (crack, colle...).

Les familles en proie au chômage et à la précarité, perdent toute autorité parentale. Les liens intergénérationnels se dégradent peu à peu. Les enfants manquent de repères et la structure familiale traditionnelle se trouve disloquée.

Le quartier Grande Dirceu de Teresina est peuplé de plus de 80 000 personnes, l’équivalent de la seconde plus grande ville de l’état de Piaui. Il concentre à lui seul la problématique sociale de Teresina, avec un important indice de violence juvénile, d’analphabétisme, de chômage et de prostitution infantile, des enfants livrés à leur propre sort, consommant ou trafiquant de la drogue, entrant en conflit dans des gangs quotidiennement. Ce scénario dramatique est en passe de se généraliser dans les autres quartiers de Teresina : Promorar, Vila Antartica, Vila Irma Dulce, Vila Santa Luzia, Vila Paraiso...

Ces constats alarmants ont amené la population locale (familles, représentants de quartiers, membres de l’Eglise Catholique, acteurs sociaux) à réfléchir aux moyens de lutter contre ces fléaux et à monter différents projets de lutte contre l’exclusion et de protection de l’enfance dont le projet Caminho das Crianças Brasileiras.